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Né en 1956, Michel Verjux est visible sur la scène artistique depuis 1981 et définit dès 1983 les principes fondamentaux de son travail qu'il énonce très régulièrement dans des textes manifestes à usage de mode d'emploi et de compréhension : Ni peinture, ni sculpture, l'oeuvre d'art comme lieu est un fait non seulement acceptable, mais complétement accepté (...). Le travail présenté n'est pas un travail de rédemption du jeu. C'est un travail d'éclairage. Eclairage : parce qu'il est question d'application de la lumière à l'espace où l'on se trouve ou à certains de ces éléments, pour qu'ils puissent être vus ; parce qu'il est aussi question de la manière dont la lumière est distribuée, répartie dans cet espace ; enfin parce qu'un éclairage n'est qu'un point de vue... (Eclairages, 1985-86). La pièce du FRAC Poitou-Charentes, Doubles portes, illustre très clairement cet énoncé. Elle fait suite à deux pièces, Doubles portes et Petite et grandes portes, avec lesquelles elle partage en grande partie un même dispositif défini comme suit : Soit un espace. Un premier élément introduit : la lumière, par le moyen d'un projecteur posé au sol... L'appareil projette une image de la porte sur le mur du fond par l'intermédiaire d'un second élément introduit : un volume - un socle qui ne supporte rien d'autre que la lumière du projecteur. deux éléments de monstration introduits dans un espace de monstration. Les Portes ne sont pas des trompe-l'oeil. L'oeil voit ce qu'il voit. Un rai de lumière sur un mur. Mais aussi un socle blanc éclairé par une face ; et un projecteur posé sur le sol.* * Michel Verjux : Sur les Portes de Villeubanne et de Dijon, in cat. Michel Verjux/notes éclairages, Musée National d'Art Moderne, paris, 1987. Notice : Yves Aupetitallot, Collection, fin XXe, 1983-1995, Douze ans d'acquisition d'art contemporain en Poitou-Charentes, 1995 |
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