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Les sculptures de Didier Marcel sont issues du vocabulaire formel de l’architecture et du design : le module ou la maquette qui viennent préfigurer l’espace urbain, le présentoir ou la tête de gondole qu’élabore stratégiquement l’architecte d’intérieur ou le scénographe. L’œuvre Black, Silver and Gold (2001) s’apparente ainsi à la fois à la sculpture sérielle (entre socle et module minimaliste), à l’architecture high-tech voire avant-gardiste et au mobilier design (sorte de podium mobile) dont l’artiste décline trois versions : « noire », « argent » et « or ». L’utilisation de cette gamme de couleurs lui permet de jouer sur plusieurs registres : constamment usitée dans les produits de luxe pour sa correspondance aux métaux précieux, elle est aussi considérée comme particulièrement kitsch quand elle touche aux produits de consommation courante. De ce travail se dégage une réflexion qui interroge les modes et les stratégies de présentation, de décoration à l’œuvre, aussi bien dans notre environnement domestique, que dans un espace d’exposition (musée, galerie…) ou un quelconque lieu de monstration ou de présentation d’objets de consommation (foire, supermarché…). À travers l’objet et ses modalités de présentation, le travail de Didier Marcel questionne autant les processus de création ou d’adaptation de l’environnement, que sa gestion à des fins économiques, politiques et sociologiques, visant à prédéfinir nos comportements. notice FRAC PC |
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